dimanche 7 février 2010

...cérémonies,cultes et rites (suite)

 




nos prières
déposées dans les galets
portées par
l'esprit de ste Julie
qui inonde la plage

ainsi renait
la passion
ainsi s'inventent des rites
que nos églises glacées
nous ont poussés à déserter

nos prières
échappées des règles
des devoirs
juste reliées
par un sentiment profond
de communion
avec la nature






10 commentaires:

  1. Emouvants, ces cailloux et ces galets déposés...
    La pierre a toujours été symbole d'éternité.

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  2. je ne sais pas si tu as lu l'histoire de ste Julie sur la plaque...prends le temps de le faire...car bientôt je vais raconter l'histoire de la plage...et tu comprendras l'analogie entre la Terre et l'esprit...

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  3. effectivement une belle série. Et une question qui me taraude : les galets (individuels ou en cairns) sur ces images sont-ils de ton propre fait ou bien une réelle tradition locale. Si c'est le cas, c'est réellement passionnant. Si ils sont de toi, il serait intéressant de voir le regard de touristes passant ici et pensant que, comme en Islande par exemple, cela est une tradition : et de déposer un galet à leur tour, comme un hommage à la sainte. Une sorte de tradition crée par toi. Donc la réponse m'intéresse car j'adore cette idée de naissance de nouvelles traditions sur la quelle j'ai déjà travaillé et qui me questionne. Les liens entre passé et présent et... futur!

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  4. Si...je l'avais lue.
    On aurait presque pu imaginer une source de...lait ! :-)

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  5. @La licorne:cette eau a les mêmes fonctions que le lait,on boit à sa source pour y chercher amour, protection.Elle nourrit les âmes de ceux qui s'y abreuvent...

    @Manu:c'est bien justement tout l'intérêt de mon propos! Non ,ce n'est pas moi qui dépose ces galets dans la petite chapelle! ce sont bien les gens qui passent! C'est assez récent comme phénomène et ça va en s'amplifiant!La petite chapelle se trouve sur le chemin qui conduit à la plage!Quand les gens remontent,ils s'y arrêtent pour boire et...pour y laisser une petite prière dans leur galets!
    Sur la plage ,ils dispèrsent leur langage à par leurs multiples dessins, noms, signes, édifices...cette plage est un véritable lieu d'expression!Elle est mystique! c'est une évidence!
    Évidemment,j'y vais aussi de mes propres créations,pierres en équilibre, dessins,cairns...qui se rajoutent aux autres et s'effacent avec les tempêtes! je photographie du printemps à l'automne les multiples expressions laissées ça et là car il me semble évident que cette plage devient un lieu de création qu'on appelle land art!
    Quand le land art,expression de l'homme par et dans la nature,se développe à Nonza avant tout, il relie l'homme à sa nature...et il devient rite,culte et cérémonie...:-))

    Le mythe de sainte Julie se prolonge sur et par la plage de manière totalement sauvage et instinctive!
    Quand je vous aurais raconté son histoire, vous comprendrez encore mieux mon discours!

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  6. En réfléchissant à ta question manu, j'ai fait un bref effort de mémoire pour comprendre comment ce phénomène s'est développé...les premiers galets déposés étaient des galets en forme de coeur trouvés comme un signe sur la plage et des feuilles aussi en forme de coeur,trouvées autour de la chapelle et rajoutées par ceux qui n'avaient pas eu la chance de faire une trouvaille sur la plage...puis la forme n'a plus eu d'importance et c'est la matière qui l'a emportée!

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  7. et la tradition naît et tu assistes à cette naissance : n'est ce pas magique? j'aimerais tellement créer une tradition. Idée de travail...

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  8. C'est la montagne qui remonte jusqu'à la chapelle...parce qu'elle est venue panser ses blessures sur la rive...la mer a rendu le corps de la montagne...elle est venue se mettre sous la protection de sainte Julie...leurs sorts se rejoignent,les rites s'y croisent, les prières s'y rassemblent...On ne décore plus les églises mais on inonde la plage de nos espoirs,de nos traces, de nos mémoires... Imperceptiblement,le sacré se glisse dans tous ces gestes anodins.

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  9. Je viendrai prier dans cette chapelle, boire à la source, et déposer ma pierre......

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